Les Faiseurs de Rêves

Gembloux : Aide alimentaire
impliquer les enfants pour une alimentation plus saine

Quand nous rencontrons Sandra Bifarella et Isabelle Stellamans à Gembloux, dans le bâtiment des Restos du Cœur, elles préparent des colis alimentaires. « Nous recevons des denrées alimentaires et des dons de maraîchers du coin », explique Sandra Bifarella, responsable du site. « Quand nous préparons ces colis, nous sommes attentifs au bien-manger, en mettant, par exemple, comme ici, des courgettes, du riz, des oignons, des poivrons et des saucisses surgelées. Ce que nous souhaiterions faire, c’est davantage impliquer le jeune public des familles bénéficiaires de l'aide alimentaire par le biais d'activités de création de menus établis sur base les denrées disponibles. Passer par un encadrement inclusif qui amènera les foyers, via les jeunes générations à optimiser les denrées mises à disposition. Pour une alimentation plus saine et rationalisée, ceci sur base de colis prés-composés avec des recettes associées, testées, essayées et présentées avec les enfants au cours d’atelier, la confection des colis et la distribution étant assurée par les restos du cœur », ajoute-t-elle.

Les Restos du Cœur gembloutois travaillent pour 80 à 120 bénéficiaires par mois. « Avant la crise sanitaire, nous ouvrions deux fois par semaine sur Gembloux, le soir, et les gens pouvaient obtenir un menu 3 services pour un euro ainsi qu’un petit colis alimentaire et, deux fois par mois, un plus gros colis. Avec le Covid, nous étions passés à la livraison à domicile. Aujourd’hui, peu à peu, les structures d’aide se réorganisent, un peu victimes de leur succès, mis ça ne nous empêche pas de continuer à fournir des colis que nous voulons penser sur un mode sain, avec de la viande, du poisson, des fruits et légumes, des produits laitiers… ».

Le projet ici serait d’impliquer davantage les enfants. « Chez les bénéficiaires des Restos du Cœur, on constate que, bien souvent, les parents ne cuisinent pas. Certains enfants n’ont jamais vu une courgette jaune, par exemple. On a envie de les refamiliariser avec ça, de les conscientiser et de créer du lien à la maison. Que l’enfant soit un levier. On a envie de leur donner le goût de ces choses-là, pourquoi pas en les travaillant en cuisine avec eux. Si on touche les enfants, on touche l’avenir », ajoute Isabelle Stellamans.

Le projet se ferait en partenariat avec la Croix-Rouge de Gembloux et Hervé Vandenbempt, son président, qui prêterait la cuisine pour les ateliers avec les enfants.

L'avis du bourgmestre de Gembloux

Benoît Dispa

« Je félicite cette initiative et je suis très fier de voir un projet gembloutois, ce qui témoigne du dynamisme associatif. La crise Covid a provoqué beaucoup de détresse et de difficultés, difficultés auxquelles il faut apporter des réponses solidaires. Des initiatives comme celle-là sont aussi le reflet d’une volonté de solidarité qui anime Gembloux et je ne suis pas étonné qu’un tel projet soit retenu. Il est à l’image de cette réalité qui existe dans notre ville »